Dans la vie de tous les jours, nous sommes censés librement tout prendre en main : nos carrières, nos relations, notre alimentation, nos états d’âme et tant d’autres choses. Dans nos démocraties menacées, nous avons encore les moyens de peser sur nos destins, tant individuels que collectifs.
Nous déposons des bulletins de vote dans les urnes, sollicitons nos mairies et nos écoles pour faire bouger les choses, signons des pétitions ou organisons des manifestations pour faire changer la loi, menons campagne pour nos élues et élus préférés. Bref, nous prétendons avoir quelque chose à dire sur le cadre de notre existence.

Pourtant, c’est une toute autre expérience dans le monde de l’entreprise… Les entreprises nous promettent du changement, de l’amélioration, du progrès… mais qui y détient le pouvoir de décider? Que l’on travaille pour elles ou qu’elles travaillent pour nous, les entreprises – et plus précisément leurs dirigeants et leurs actionnaires – prennent des décisions qui nous touchent à chaque moment de notre vie… sans nous demander notre avis. Leur pouvoir est immense alors que notre statut de citoyen s’arrête aux portes de l’entreprise. Est-ce que cela nous convient vraiment ?

Il est clair que non. Alors que faire ?
L’enjeu de ce livre est que la démocratie s’exerce bel et bien dans les entreprises. Cette BD idéaliste et remarquablement informée prend appui sur les réflexions collectives d’un groupe de chercheuses et de chercheurs issus des meilleures universités mondiales, ce qui lui confère aussi toute sa solidité intellectuelle. Étudiant, militant, citoyen, entrepreneur, actionnaire ou manager – ou tout simplement lecteur ou lectrice intéressée par le monde de l’entreprise –, ce livre est pour vous.

Ben Mc Kean est diplômé en sciences sociales de Harvard et docteur en sciences politiques de Princeton. Il est professeur de sciences politiques de l’Ohio State University, chercheur affilié au Centre for Ethics and Human Values, à l’Institute for Democratic Engagement and Accountability et au Mershon Center for International Security studies. Il a travaillé pendant plusieurs années en tant que coordinateur pour l’ONG United Students Against Sweatshops.

Sanjay Pinto est diplômé de Amherst College, titulaire d’une maîtrise en sciences du développement de la London School of Economics et docteur en sociologie et politiques sociales de Harvard. Il est chercheur associé au Roosevelt Institute et co-directeur du programme sur les syndicats et la propriété pour les travailleurs de la Rutgers School of Management and Labor relations. Il est également chercheur associé senior au Worker Institute de l’université de Cornell et au Center for Urban Economic Development de l’Université de l’Illinois à Chicago.

Paulin Ismard est diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Lyon, docteur en histoire de Paris I Panthéon-Sorbonne et agrégé d’histoire. Il est professeur d’histoire grecque à l’université d’Aix-Marseille, membre du Centre Camille Julian (Histoire et archéologique de la Méditerranée et de l’Afrique du Nord, de la Protohistoire à la fin de l’Antiquité) et associé au laboratoire UMR CNRS Anthropologie et histoire des mondes anciens (AMHIMA). Il est membre de l’Institut universitaire de France.

Max Krahé est titulaire d’une baccalauréat PPE de Oxford, d’une maîtrise en théorie politique de la London School of Economics et docteur en sciences politiques de Yale. Il est chercheur post-doctorant à l’Institute for Socio-Economics de l’Université de Duisburg-Essen, co-fondateur et directeur de recherches du think-tank Dezernat Zukunft – Institute for Macro-finance et fellow du New Institute de Hambourg.